1 février 2019 : Quand la forêt brule, chaque goutte d’eau compte…


En même temps que de déposer le dessin de mes voeux, je tiens à un petit temps de pause et, moi qui ne m’engage pratiquement jamais, j’ajoute ces quelques mots.

Auteur-éditée, électron libre d’après moi, considérée «à part» pour beaucoup,  je me sens touchée, concernée. Et je comprends, mais alors tellement fort !

Je comprends quand Georges Van Linthout, qui il y a quelque temps a fait un si joli post à propos Nina  et ce, de façon tout à fait désintéressée, en arrive à la colère qu’il exprime maintenant sur son site, à son incompréhension face au monde pour lequel lui comme tant d’autres travaille pourtant sans beaucoup relever la tête de ses planches. Une bande dessinée, c’est à la base des heures, et des heures de travail.

 https://vanlinthoutbd.wordpress.com/2020/01/31/greve-des-auteurs/

Je comprends tout à fait les auteurs BD, mal menés, ignorés quasiment. Le monde pour lequel ils travaillent ne peut pourtant pas tourner sans eux ! Il ne peut même tourner bien sans toutes ses facettes, reconnues professionnellement ou non.

Je crois comprendre, hélas, que tout ça est symptomatique d’un monde, qui, de façon générale, se croit fort et indéboulonnable, et qui marche sur la tête. Ce n’est pas bon de marcher sur la tête longtemps. Quand on fait ça, il  y a un moment où il faut s’arrêter.

Arrêter sans tarder de penser que seul le profit peut faire tourner la machine, se poser rien qu’un instant, se rappeler l’origine des choses, en toute chose, et respecter tout et chacun… Utopique ? Ah non ! Logique. À marcher comme ça si longtemps, un monde ne peut qu’en être tout retourné, en perdre l’équilibre, près à vaciller au moindre mouvement un peu brusque. 

Alors, quand j’ai écrit pour Nina « Quand la forêt brule, chaque goutte d’eau compte ». Je le pense aussi : 


Toute bulle d’auteur est vitale.